Monsieur Fournier, pouvez-vous nous parler de votre parcours personnel et des motivations qui vous ont conduit à fonder Victoriam RH, un cabinet centré sur la transformation humaine des organisations ?
Mon parcours a toujours été guidé par une conviction : ce sont les femmes et les hommes qui font la réussite d’une organisation. J’ai commencé ma carrière dans les ressources humaines au sein de grandes entreprises, où j’ai eu l’occasion de piloter des projets de transformation, souvent centrés sur des aspects techniques ou structurels. Mais j’ai rapidement constaté que sans une véritable prise en compte de l’humain, ces projets peinaient à produire des résultats durables.
C’est ce constat, cette fracture entre stratégie et réalité vécue par les collaborateurs qui m’a poussé à créer Victoriam RH. Je voulais fonder un cabinet qui place l’humain au cœur de la transformation, pas en périphérie. Notre ambition est d’accompagner les entreprises à faire évoluer leurs pratiques, leurs cultures et leurs modes de fonctionnement en s’appuyant sur l’intelligence collective, le leadership responsable et l’engagement sincère des équipes.
Comment Victoriam RH aborde-t-il les transformations organisationnelles pour s'assurer qu'elles se fassent sans 'briser' le capital humain, surtout dans un environnement économique souvent axé sur la restructuration rapide ?
Chez Victoriam RH, nous partons d’un principe simple : une transformation réussie ne doit pas sacrifier le capital humain, elle doit s’appuyer sur lui. Trop souvent, les organisations abordent le changement comme un chantier technique, avec un focus sur les coûts, les organigrammes ou les outils. Nous, nous commençons par écouter.
Notre approche repose sur trois piliers : la lucidité stratégique, l’alignement humain, et le respect des rythmes collectifs. Cela signifie qu’on ne cherche pas à ralentir le changement, mais à le rendre soutenable, incarné, compris. On travaille avec les dirigeants pour clarifier la vision, mais surtout avec les équipes pour qu’elles puissent s’approprier le sens et devenir actrices du mouvement.
Concrètement, cela passe par des dispositifs de co-construction, des parcours managériaux adaptés, et un accompagnement terrain, au plus près du réel. Notre objectif n’est pas de “faire passer la pilule”, mais de construire des transformations qui tiennent parce qu’elles font sens, humainement et économiquement.
La santé mentale est un facteur clé de performance dans votre approche. Pouvez-vous expliquer comment cela s'intègre dans vos stratégies de transformation et quels en sont les avantages concrets pour les entreprises que vous accompagnez ?
La santé mentale n’est pas un sujet annexe pour nous, c’est un levier central de performance durable. Dans les contextes de transformation, les tensions sont fortes : incertitudes, charge de travail, perte de repères. Si ces facteurs ne sont pas pris en compte, ils génèrent du désengagement, de l’absentéisme, voire des ruptures profondes dans la dynamique collective.
Chez Victoriam RH, nous intégrons systématiquement la dimension psychologique dans nos diagnostics et nos accompagnements. Cela passe par des outils de mesure du climat social, des espaces de parole sécurisés, des formations au management bienveillant, et parfois même des dispositifs de soutien individuel ou collectif en partenariat avec des psychologues du travail.
Les résultats sont clairs : quand les collaborateurs se sentent écoutés, soutenus et respectés, ils sont plus engagés, plus créatifs, et plus résilients face au changement. Pour l’entreprise, cela se traduit par une transformation plus fluide, une réduction des coûts cachés (turnover, arrêts maladie) et une dynamique de confiance qui favorise la performance à long terme.
Vous avez mentionné le rejet des modèles standardisés au profit de solutions sur mesure. Pourriez-vous détailler comment cette philosophie se traduit dans la pratique chez Victoriam RH, notamment dans des contextes sensibles ?
Chez Victoriam RH, refuser les modèles standardisés, ce n’est pas un slogan : c’est une exigence de pertinence. Chaque entreprise a son histoire, ses tensions, ses forces silencieuses. Dans les contextes sensibles – restructurations, fusions, crises managériales – appliquer une méthode préconçue, c’est souvent ajouter de la rigidité là où il faudrait de l’écoute et de l’agilité.
Concrètement, nous commençons toujours par une phase d’immersion terrain : entretiens, observations, cartographie des dynamiques humaines. Ce travail nous permet de comprendre non seulement l’organisation formelle, mais aussi les logiques informelles qui la font tenir. Ensuite, nous co-construisons avec les parties prenantes des dispositifs sur mesure : ateliers, parcours, cellules d’écoute ou accompagnement individuel des leaders, selon ce que la situation exige.
Cette approche permet de bâtir des solutions réalistes, acceptables, et donc efficaces. C’est aussi un signe de respect : on ne vient pas « corriger » une organisation, on l’aide à se transformer avec ses propres forces. Et ça change tout, surtout quand la situation est tendue.
Avec l'essor des technologies comme l'IA et la gestion hybride, comment Victoriam RH innove-t-il pour s'adapter et aider ses clients à naviguer dans ces nouveaux défis du monde du travail ?
Chez Victoriam RH, nous voyons l’IA et le travail hybride non pas comme des menaces, mais comme des occasions de repenser le travail de façon plus intelligente et plus humaine. Mais cela suppose une vraie réflexion sur le sens, les usages et les impacts.
Notre rôle, ce n’est pas de vendre de la tech ou des recettes miracles. C’est d’aider nos clients à intégrer ces évolutions de façon cohérente, en tenant compte de leur culture, de leurs enjeux et surtout de leurs équipes. Par exemple, nous accompagnons des entreprises dans l’adoption de l’IA en travaillant sur la montée en compétence, la gestion des peurs liées à l’automatisation, et la redéfinition des rôles. De même, pour le travail hybride, nous intervenons sur l’organisation, le management à distance, et la qualité du lien collectif.
Nous innovons aussi en interne, en utilisant des outils d’intelligence collective augmentée, des diagnostics numériques du climat social, ou des simulations interactives pour aider les dirigeants à prendre des décisions éclairées.
Ce que nous défendons, c’est une innovation utile, incarnée, au service de l’humain et de la performance collective. Pas de gadgets, mais des outils bien pensés pour un monde du travail en mutation rapide.
Victoriam RH envisage une expansion internationale. Quels sont les défis et les opportunités que vous voyez dans la gestion de transformations multi-pays, et comment comptez-vous maintenir votre approche humaine ?
L’expansion internationale est une étape naturelle pour Victoriam RH, car les enjeux de transformation humaine dépassent largement les frontières. Mais intervenir dans plusieurs pays implique des défis majeurs : diversité culturelle, cadres sociaux différents, temporalités variées, et parfois une méfiance envers des approches trop “franco-françaises”.
Notre force, c’est justement de ne pas imposer un modèle. Nous adaptons notre méthode à chaque contexte local, en collaborant avec des partenaires sur place, en intégrant des experts multiculturels, et en prenant le temps de comprendre les réalités du terrain. Le cœur de notre approche – l’écoute, la co-construction, la valorisation du capital humain – reste inchangé. Mais il s’exprime avec des codes adaptés à chaque culture.
Ce qui fait notre différence, c’est cette capacité à conjuguer exigence stratégique et sensibilité locale. En gardant notre socle de valeurs, mais en étant profondément agiles. L’international est pour nous une opportunité de renforcer notre impact et de nourrir notre pratique par la richesse des contextes.
Enfin, quelle vision de la co-responsabilité à long terme avez-vous avec vos clients, et comment cette approche influence-t-elle votre stratégie de croissance pour Victoriam RH ?
Chez Victoriam RH, nous ne cherchons pas des “missions”, nous construisons des relations. La co-responsabilité, pour nous, c’est l’idée que la transformation ne peut pas être déléguée : elle se co-pilote. Nous avançons aux côtés de nos clients, pas à leur place, avec une implication réciproque sur les résultats, mais aussi sur le sens et la manière d’y parvenir.
Cela veut dire que nous assumons notre rôle de conseil, y compris pour dire ce qui dérange. Mais cela veut aussi dire que nous nous engageons sur la durée : pour ancrer les changements, ajuster les dispositifs en temps réel, et faire monter les équipes en autonomie. Cette posture crée de la confiance, et c’est elle qui alimente notre croissance : par la recommandation, par la fidélité, et par l’envie partagée d’aller plus loin ensemble.
Notre stratégie de développement repose donc sur la qualité des liens, pas sur le volume. Et sur l’idée qu’une transformation réussie, c’est celle qui permet à nos clients de ne plus avoir besoin de nous – ou alors, pour les bonnes raisons.
Pour plus d'informations : https://www.hrvictoriam.fr/